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Libération

A Matignon, déjeuner aux petits oignons. Ambiance affable pour la première fournée de députés reçus par Jospin.

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publié le 3 février 1999 à 23h35

Ils sont polis, les parlementaires socialistes. Et savent se tenir à

table. Pour leur premier déjeuner à Matignon, hier (Libération du 2 février), ils ont été tout miel avec leur hôte. En entrée (noix de Saint-Jacques), Lionel Jospin leur a servi un couplet sur le thème: «Qui aurait cru en 1997 que nous serions au gouvernement et qui aurait imaginé, vingt mois plus tard, que nous serions toujours aussi populaires?» Serge Janquin, député et premier fédéral du bastion PS du Pas-de-Calais, ne l'a pas contrarié: chez les Ch'tis, «la crédibilité du gouvernement est intacte dans toutes les forces qui soutiennent la gauche plurielle». De quoi mettre en appétit le Premier ministre et lui donner l'occasion d'ironiser sur «le sale état de l'opposition».

Décalage. Un veau braisé aux petits légumes plus tard, et les interrogations sur les principaux dossiers sociaux, la sécurité et le rythme des réformes, se poursuivaient. «Les collectivités auront-elles les moyens de continuer à financer les emplois-jeunes?» a interrogé Odette Grzegrzulka, élue pour la première fois en 1997 dans l'Aisne. «Le décalage entre les lois votées et leur application sur le terrain par les administrations donne le sentiment que rien ne change», a renchéri un collègue. A chaque question, le locataire de Matignon a répondu «technique et politique. Il connaît par coeur tous ses dossiers», s'est émerveillée Nicole Bricq (Seine-et-Marne).

Harcelés dans leur circonscription par les profs en guerre contre Claude Allègre,