Où va la politique économique de Lionel Jospin? Samedi, lors du
séminaire du gouvernement, plusieurs ministres, dont Martine Aubry, se sont étonnés de voir Bercy et Matignon agiter l'hypothèse d'une baisse de l'impôt sur le revenu (Libération du 27 janvier). Dressant le bilan de la lutte contre le chômage, la ministre de l'Emploi et de la Solidarité exprime dans Libération sa préférence pour une réforme des cotisations patronales.
Depuis une semaine, le débat est revenu sur la question de l'allégement des prélèvements obligatoires, et notamment d'une baisse de l'impôt sur le revenu. Y êtes-vous favorable?
Tout le monde est pour la réduction des prélèvements obligatoires, et il est toujours facile de promettre des baisses d'impôts. Mais il est moins facile d'articuler cette promesse en cohérence avec l'action du gouvernement. Même si la France a un taux élevé de prélèvements obligatoires encore faudrait-il regarder à champ équivalent avant de comparer avec les autres pays , ce que les Français attendent d'abord, c'est que l'argent public soit bien dépensé. L'important, c'est de renforcer l'efficacité de la dépense publique. A cet égard, les 35 heures dans le secteur public sont l'occasion de réfléchir à l'amélioration du fonctionnement de l'Etat et des services publics, dans un double chantier: mieux servir nos concitoyens, mieux travailler à l'intérieur. Mais cela n'empêche pas de réfléchir à l'évolution des prélèvements obligatoires. Un meilleur fonctionnement des services