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Libération

Un emploi-jeune sur deux au-dessus du Smic.

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publié le 3 février 1999 à 23h35

«En matière d'emplois-jeunes, Lille arrive numéro un dans la

catégorie grande ville, et Sarcelles est la championne parmi les villes moyennes.» Un clin d'oeil de Martine Aubry, maire adjointe de la métropole du Nord, à son collègue des Finances, Dominique Strauss-Kahn, premier adjoint de la commune du Val-d'Oise" Plus d'un an après la mise en place des emplois-jeunes, le ministère de l'Emploi remet aujourd'hui au Parlement son premier rapport annuel sur le sujet. Fin 1998, 158 451 emplois-jeunes étaient signés, dont 85 201 au sein des associations, collectivités locales et autres bailleurs sociaux, 65 000 dans les établissements scolaires et 8 250 dans la police. «L'objectif de 350 000 emplois sera atteint à la fin de l'an 2000», promet Aubry, qui compte sur ce rapport pour répondre aux critiques. Précaires, les emplois-jeunes? La quasi-totalité des 120 000 jeunes d'ores et déjà embauchés le sont à temps plein. Une main d'oeuvre diplômée au rabais? Près d'un jeune sur deux touche une rémunération supérieure au Smic, et 66% des jeunes embauchés dans les collectivités locales et les associations ont au plus le bac. Mais tout n'est pas rose. Les jeunes issus des quartiers en difficulté sont sous-représentés. Certaines collectivités locales manque d'entrain ­ comme un fait exprès, dans le classement des départements, les 25 derniers sont plutôt de droite. Quant au sort réservé aux emplois-jeunes au terme des cinq ans fatidiques, le rapport reste flou, estimant seulement: «Il conv