François Hollande est candidat et se demande encore comment
l'annoncer. Jack Lang est furibard et se débrouille pour le faire savoir. La semaine dernière, il se rend rue de Solférino pour expliquer à François Hollande qu'il s'est décidé à tirer la liste des socialistes aux élections européennes. Message reçu. Lundi, coup de fil du premier secrétaire qui lui réserve la primeur de son choix arrêté la veille: il sera tête de liste. «Si tu n'y étais pas allé, j'y allais», lâche simplement Jack Lang. Lionel Jospin ne sera, lui, informé que le lendemain par François Hollande. Ainsi s'achève, chez les socialistes, la longue quête de son numéro un, chargé d'incarner en pleine pagaille électorale la politique du gouvernement. Tout ça pour en revenir au point de départ, c'est-à-dire au premier secrétaire. Aujourd'hui, dans une interview à l'Evénement, l'ancien ministre de la Culture se retire de la course avec ce qu'il faut d'élégance: «Je ne suis candidat à rien du tout, que mon nom ait été prononcé, j'en suis touché, mais à l'heure où je vous parle, je n'ai absolument pas décidé de proposer ma candidature. Et de toutes façons, dans l'état actuel des choses, le meilleur candidat, ce serait le premier secrétaire François Hollande, car il est en charge des destinées du Parti socialiste.» Simple réécriture de l'histoire. Car Jack Lang ne se remet pas de son pas de deux avec François Hollande. Réponse ferme. Au mois de septembre, alors que son nom commence à circuler, il rencontre Lion