Malgré une séance marathon, la loi Voynet sur l'aménagement du
territoire n'a pu être adoptée par l'Assemblée nationale. Fautifs de ce retard? Les amendements, prises de parole redondantes, rappels au règlement en cascade. L'opposition a sorti le grand jeu pour freiner au maximum les débats dans la nuit de mardi à mercredi. Avec succès, puisque l'examen de la loi Chevènement sur l'intercommunalité, qui devait débuter aujourd'hui, a dû être reporté à demain. Pourtant, les députés n'ont pas ménagé leurs efforts. De mardi à 16 heures, à hier matin à 7 heures, ils ont débattu sans parvenir à tout boucler. Consolation: les deux points majeurs de la loi défendue par la ministre de l'Environnement ont été votés. Abolition des clivages. En fait, le débat a changé de ton, pour un tour plus consensuel, vers 2 heures du matin, lorsque les députés ont commencé l'examen de l'article 19 sur les «pays» qui vont désormais mailler le monde rural. Le député-maire du Touquet, Léonce Deprez (UDF), a assuré que les «pays» sont «ce qu'il y a de meilleur dans la loi Voynet. Les pays, ce n'est pas une affaire politique. Car selon que l'on est élu en montagne, en milieu rural, ou en zone urbaine, on n'a pas la même approche des choses. Cela transcende complètement les clivages droite-gauche», a jugé Maurice Leroy (UDF, Loir-et-Cher). «Des gens qui ont essayé d'organiser des pays, il y en a sur tous les bancs de cet hémicycle», a proclamé pour sa part Jean-Pierre Balligand (PS, Aisne). Lancés à titr