Fondateur et toujours président d'honneur du Club de l'Horloge, qui
plaide de longue date pour l'«union des droites», ami de Bruno Mégret depuis vingt-quatre ans, Yvan Blot a découvert la semaine dernière que le patron du FN-MN était partisan d'alliances avec la droite aux municipales de 2001" C'est la principale raison qu'il a donnée, hier au cours d'une conférence de presse au siège du FN, pour justifier sa rupture avec Mégret. «Il a l'intention de faire toutes les concessions doctrinales pour rentrer en grâce dans un an, ou même avant, dans les milieux RPR», a asséné Blot en traitant Mégret de «reptile». Evoquant des propositions de listes municipales communes faites par Mégret au RPR à Provins (Seine-et-Marne) et à Nogent-sur-Seine (Aube), il l'a accusé de mener «une stratégie à la Gianfranco Fini», le leader de l'Alliance nationale en Italie, pour «intégrer son parti à une droite plurielle avec le RPR et l'UDF». Distillant rumeurs et confidences, Blot, passablement embrouillé, a repris l'accusation de Le Pen selon laquelle «un important industriel proche de Jacques Chirac» aurait financé l'opération mégrétiste, sans apporter ni nom, ni preuves" Il a aussi fait état d'une querelle entre anciens et modernes au sein du parti mégrétiste, où le délégué général adjoint, Philippe Olivier, s'efforcerait de tenir à l'écart la vieille garde issue du Grece. Après avoir exhumé une de ses notes relative à la «santé mentale» de Le Pen (Libération du 3 février), les mégrétistes ont ret