Orange, envoyée spéciale.
La caravane Cohn-Bendit descendait guillerette des alpages. Fière d'avoir fait venir plus de 400 personnes pour un meeting à Gap la veille soit beaucoup mieux que Robert Hue, dernière vedette politique à y être passée. Et le candidat, après avoir rencontré, là-haut, le berger qui a peur du loup, le chasseur qui tient à son gibier et le syndicaliste à son nucléaire, faisait goûter sa dernière formule parfum narcisse: «Je suis devenu le divan collectif dans ce pays.» Animaux. Puis la soucoupe Cohn-Bendit s'est posée en terre FN, à Orange. Deux mondes. Tandis que le Vert tenait à parler des difficultés de la parité, du nécessaire «changement du comportement du mâle», de ses souvenirs de «cette féministe allemande qui avait osé raconter devant le Bundestag les violences sexuelles et la pénétration», le maire Jacques Bompard, dans un local tapissé de lui-même et de son héros Le Pen, convoquait les médias: «L'on veut faire de Cohn-Bendit l'animal médiatique de 1999 comme Bernard Tapie en 1994. Ce sont souvent des animaux domestiques qui aboient sur ordre et qui sont ensuite jetés aux poubelles de l'histoire.» Subventions. Cohn-Bendit a posé son divan dans la cité La Tourre. Il écoute plus qu'il ne parle. Nordine, président de l'association de jeunes Maracana: «On vous aime bien.» DCB, très paritaire: «Mais vous êtes que des mecs?» Réponse: «Non, mais avec les filles, c'est difficile, mais y a les soeurs.» DCB, un peu trop Tapie quand il promet de reve