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Libération

Chevènement voit en Hollande un «ami». Le patron du MDC pourrait rallier le PS pour les européennes.

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publié le 6 février 1999 à 23h38

A Pâques, et pas à la Trinité. Ce n'est que début avril que le

Mouvement des citoyens de Jean-Pierre Chevènement fera officiellement connaître sa posture pour les européennes de juin. Le 4e congrès du MDC, qui se tient ce week-end à Créteil (Val-de-Marne), permettra de prendre le pouls d'une base foncièrement favorable à une liste en solo. Mais, le moment venu, Chevènement devra peut-être faire preuve de" pragmatisme en rattachant les wagons «citoyens» à la locomotive socialiste.

En solo? Risqué. Le retour tonitruant du ministre de l'Intérieur après son accident opératoire de septembre n'avait pas que Daniel Cohn-Bendit comme cible. Dans son bagage, le président-fondateur du MDC avait aussi un lapin-surprise: il se serait bien vu en chef de file de la «gauche plurielle», PS-PCF-PRG-MDC, histoire de rompre des lances avec cette «gau-gauche» dénoncée depuis des lustres, aujourd'hui incarnée par une tête de liste verte, fils spirituel de cette «gauche américaine» que le Chevènement du Ceres dénonçait déjà il y a vingt ans. L'idée a fait long feu. C'est Robert Hue qui a fermé cette porte, comme il a claqué celle d'une liste PCF-MDC: ce serait «tricher» avec les différences de la gauche.

Exit donc la liste à quatre. Ne restent que peu de solutions: ne pas y aller? Difficile, le MDC, né en 1993 pour cause de désaccord sur Maastricht, tient à son identité «nationale». Y aller avec les socialistes? C'est la solution qui, au final, pourrait être retenue. Et pour cause, car y aller en so