En avoir ou pas. L'UDF a choisi son camp et ira derrière son chef,
François Bayrou, à l'assaut des européennes de juin. Réunis dimanche à Bordeaux, les centristes voteront sur un programme et annonceront officiellement leur intention de faire cavalier seul face au tandem Séguin-Madelin. Une question de «virilité», comme l'a expliqué le radical Didier Bariani, lors du bureau politique de l'UDF mercredi dernier. Les centristes sont remontés comme des pendules. Après avoir avalé plusieurs humiliations le départ d'Alain Madelin et de ses troupes de Démocratie libérale, l'éviction de René Monory de son fauteuil de président du Sénat, la guérilla du RPR contre la candidature d'Anne-Marie Comparini à la présidence de la région Rhône-Alpes , ils sont fin prêts à en découdre.
Lors du bureau politique de mercredi, même les plus réticents à l'endroit d'une liste autonome, comme les députés Jacques Barrot et Henri Plagnol, ou le président du groupe centriste au Sénat, Jean Arthuis, n'ont pas osé s'opposer à un tel enthousiasme. «L'UDF est en marche. On est parti», s'est satisfait le porte- parole de l'UDF, Gilles de Robien. «On y est, renchérit le député de Savoie Bernard Bosson, même si c'est dangereux et très risqué. Et si on est déçu par le résultat, au moins, on sera fier!»
Un axe RPR-DL. Très réticent jusqu'à Noël à l'idée de conduire une liste autonome, François Bayrou s'est vu pousser des ailes au lendemain de l'élection de sa candidate, Anne-Marie Comparini, à la tête de la régi