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Interview

Retraites: le grand débat. «Les fonds de pension peuvent nourrir la répartition». Entretien avec Jérôme Cahuzac, «monsieur retraite» au PS.

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publié le 10 février 1999 à 23h41

Demain, la mission de concertation sur l'avenir des retraites,

pilotée par le Commissariat au Plan, se réunit de nouveau pour comparer les situations des différents régimes. Plus discrets mais non moins déterminés, les partis politiques commencent à fourbir leurs argumentaires avant que le gouvernement fasse connaître, au second semestre, ses premières mesures de réforme. Au Parti socialiste, on fait une priorité de la sauvegarde de la répartition. Interview de Jérôme Cahuzac, député PS de Lot-et-Garonne et responsable du dossier dans le groupe socialiste.

Le régime de retraite par répartition va connaître de graves difficultés financières à partir de 2005. Quel remède proposez-vous?

Il est faux de dire que la bascule démographique signe l'arrêt de mort de la répartition. Elle impose d'établir un nouveau contrat entre la nation et ses aînés pour déterminer la part de la richesse nationale qui leur revient et la façon de distribuer cette part. La répartition aura effectivement un cap difficile à passer autour de 2005. C'est précisément pour cela qu'un nouveau contrat s'impose, et c'est pour aider à franchir ce cap que le gouvernement a créé, cet automne, le fonds de garantie.

Il n'y a que deux milliards de francs dans cette tirelire" Pour le moment, c'est totalement symbolique: il manque au moins deux zéro. Avec la réforme des Caisses d'épargne, le fonds de réserve peut compter sur quelque 18 milliards de francs supplémentaires. Mais ce sera encore insuffisant. S'il reste des pri