Alain Madelin sera numéro 2 de la liste RPR-DL pour les européennes

de juin. Ce n'est pas une surprise mais les militants libéraux avaient besoin de se l'entendre dire. En vendant, hier, un ticket Séguin/Madelin, le comité directeur de DL a tenu à rassurer une base déboussolée par la décision de l'UDF de mener sa propre liste et réticente à l'idée de faire campagne pour le patron des gaullistes. «Les militants sont un peu sceptiques sur la tête de liste mais dès lors que Madelin est dans le coup, ça va aller, ça donne de l'espoir à nos troupes», espère l'ancien ministre François d'Aubert. «Séguin n'est pas facile à faire avaler car nous sommes très européens, note un membre de la direction de DL, nous devons insister sur la nécessité de l'union». «Ce qui est dur à faire passer, c'est surtout la division, estime Dominique Dord, député de Savoie, nos types ne comprennent absolument pas ce qui se passe, nous non plus d'ailleurs». Hier, lors du comité directeur de DL, certains comme Françoise Hostalier, l'éphémère ministre du gouvernement Juppé, ont exprimé leurs doutes sur la stratégie de leur parti: «Une liste commune n'est pas forcément la meilleure chose pour exister», a-t-elle remarqué. D'autres ont craint que DL se retrouve phagocyté par le RPR. Jean-Claude Gaudin s'est essayé à dissiper les doutes. Dans une intervention très applaudie, le maire de Marseille a vanté les mérites de l'union alors que l'UDF est, selon lui, «marginalisée». Alain Madelin s'est ensuite chargé de