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Libération

Sécu: malgré un petit trou, Aubry se dit «dans les clous». Deux milliards de plus que prévu pour le déficit en 1998.

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publié le 13 février 1999 à 23h44

Martine Aubry a dû se résoudre à l'avouer. Le trou de la Sécu sera

plus important en 1998 que ce qui avait été affiché. Creusé par la forte progression des dépenses d'assurance maladie, qui ont dépassé d'environ 9 milliards de francs l'objectif national de 613,8 milliards inscrit dans la loi de financement de la Sécurité sociale, le déficit des trois branches (maladie, vieillesse et famille) du régime général sera supérieur d'environ 2 milliards de francs aux 13,3 milliards initialement prévus. «Malgré cela, on devrait être peu ou prou dans les clous», a déclaré vendredi la ministre de l'Emploi et de la Solidarité, qui ne désespère pas de parvenir à restaurer l'équilibre des comptes à la fin de cette année. Elle s'en est d'ailleurs prise à ceux qui «se complaisent à évoquer des hypothèses catastrophiques».

Pour bon nombre d'experts, en effet, le retour à l'équilibre en 1999 apparaît de plus en plus compromis. Ils estiment même que le déficit cumulé de la Sécurité sociale sur 1998-1999 pourrait frôler les 30 milliards de francs. Et encore a-t-on évité le pire. La croissance a fait rentrer des recettes supplémentaires dans les caisses de la Sécu. La CSG, élargie aux revenus des capitaux, qui finance aujourd'hui l'assurance maladie, a rapporté 2,6 milliards de plus que prévu.

Souvent accusée de délaisser ce dossier au profit de celui de l'emploi et des 35 heures, Martine Aubry a donc tenu, vendredi, à remettre les points sur les «i». «Nous travaillons sans bruit et sans relâche»,