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Libération

Les «orthodoxes» du PCF mobilisent contre les «mutants».Ils tenaient hier leurs premiers états généraux à Saint-Denis.

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publié le 15 février 1999 à 23h33

Ils n'ont rien renié des symboles d'antan. Face à ceux qu'ils

appellent les «mutants» ­ Robert Hue et l'actuelle direction du Parti communiste français ­, les orthodoxes avaient ressorti, hier, les drapeaux rouges frappés du marteau et de la faucille et les portraits géants de Marx et Lénine, placés de chaque côté de la tribune. Avec en plus quelques banderoles reprenant des citations de Maurice Thorez, secrétaire général du PCF jusqu'en mai 1964. Le vocabulaire n'a pas changé non plus. Réunis pour leurs premiers états généraux à Saint-Denis, en banlieue parisienne ­ à l'initiative de la «gauche communiste», le courant animé par Jean-Jacques Karman, et de la coordination communiste de Georges Gastaud ­ les 350 délégués ont dénoncé la tournure «réformiste» et «social-démocrate», voire, insulte suprême dans leur bouche, «révisionniste», des responsables du parti.

«Nécessité historique». Ils n'en font pas mystère. Leur modèle reste celui du grand parti d'antan, celui de la lutte des classes, de la révolution et des principes du marxisme-léninisme, à leur goût trop vite jeté dans les poubelles de l'histoire. Ce marxisme qui luttait afin de «renverser le capitalisme. C'est une nécessité historique qui doit être réaffirmée», a rappelé à la tribune Jean-Jacques Karman, maire adjoint d'Aubervilliers. La liste du PCF aux européennes doit donc «être composée pour être conforme à cet objectif». Pas question pour eux d'accepter la liste médiatique concoctée par Hue, avec la présence en de