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Libération

Bruno Mégret attaque les européennes par la sécurité.

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publié le 17 février 1999 à 23h47

Rendu célèbre par le catalogue de mesures musclées qu'il avait

présentées en novembre 1991 pour«résoudre le problème de l'immigration», Bruno Mégret va refaire demain soir le coup des «50 propositions». Cette fois, c'est à la sécurité que le leader d'extrême droite veut s'attaquer au cours de son premier meeting depuis la scission du FN, à Paris. Faisant de l'insécurité une «conséquence de la dégradation des valeurs morales et familiales» et de l'«immigration incontrôlée», Jean-Yves Le Gallou, délégué général du FN-MN, a dévoilé hier, lors d'une conférence de presse à Paris, un pan de cet annuaire du tout-répressif. On y trouve pêle-mêle l'exaltation d'un «esprit de sécurité» valorisant «la légitime défense», la suppression de l'Ecole nationale de la magistrature (ENM), «vecteur d'une politique pénale laxiste», et, probablement, la déchéance de la nationalité française pour les délinquants d'origine étrangère. Décidés à agiter le thème de la sécurité à coups d'affiches et de tracts faxés dans les lycées et les dépôts d'autobus, les mégrétistes se heurtent à une rude concurrence" des lepénistes. Marie-France Stirbois, députée européenne, a présenté quelques heures plus tard, lors d'une conférence de presse à Saint-Cloud, les mesures, en tous points semblables, préconisées par le «prégouvernement» du FN pour «rétablir la sécurité». Un programme décliné en" «50 propositions». Les lepénistes se contentent d'y ajouter une facétie: ils concoctent des bandeaux «Judas» pour égayer