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Libération

Pierret ne craint plus les étincelles du PCF. Le ministre est rassuré sur l'adoption de la loi d'ouverture du marché de l'électricité.

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publié le 18 février 1999 à 23h47

Le compromis est en passe d'être réalisé entre les communistes et

Christian Pierret. Le secrétaire d'Etat à l'Industrie affichait un air radieux, hier, dans les couloirs de l'Assemblée nationale à la reprise des débats sur son projet de loi «de modernisation et de développement du service public de l'électricité», qui traduit en droit français une directive de 1996 sur l'ouverture du marché européen de l'électricité. C'est que le texte revient de loin. Il a aujourd'hui de bonnes chances d'être adopté alors qu'il y a quinze jours encore le gouvernement envisageait de repousser son examen par crainte que les députés communistes ne votent contre. Une perspective qui en faisait frémir plus d'un. Le texte risquait d'être repoussé. Politiquement, la majorité plurielle était mise à mal. Economiquement, la France se retrouvait quasi hors la loi. C'est en effet demain que la fameuse directive s'applique obligatoirement en Europe, mettant fin au monopole d'EDF. La France frôle donc le «vide juridique», selon l'expression de Christian Bataille, le rapporteur (PS, Nord) du projet.

Amendements. Tous les efforts de Christian Pierret ont donc consisté ces derniers jours à s'attirer les bonnes grâces du PCF. Dès lundi, il lui tendait clairement la main en faisant savoir qu'il était prêt à accepter nombre d'amendements. Mardi, en sortant d'une réunion avec le groupe communiste, il se déclarait ouvert à «tous les amendements lourds» du PCF si ceux-ci s'inscrivaient dans «la philosophie qui nou