Menu
Libération

Mégret dégaine le tout-sécuritaire.

Article réservé aux abonnés
publié le 19 février 1999 à 23h49

Même salle, même heure" et mêmes punitions. Un mois après Jean-Marie

Le Pen, Bruno Mégret a occupé hier soir, le temps de son premier meeting depuis la scission du FN, la salle Wagram à Paris. L'occasion de présenter «50 propositions pour rétablir la sécurité» qui ne brillent pas par leur originalité au panthéon de l'extrême droite. Expulsion, délation et, surtout, répression sur tous les tons, l'annuaire de mesures égrenées par le président du FN-MN renchérit sur le programme du FN lepéniste: publication de «l'identité et de la nationalité des délinquants» même mineurs, extension de la durée de détention des immigrés clandestins de douze jours à six mois, création d'un fichier d'empreintes génétiques de tous les auteurs de crimes et délits, expulsion des élèves délinquants de leurs établissements, ouverture de centres de détention pour ces mêmes mineurs, rétablissement de la peine de mort et, au sommet de cette pyramide sécuritaire, exaltation de «la notion de légitime défense» grâce" à des déductions fiscales pour les particuliers engageant des dépenses assurant leur sécurité. Un catalogue qui serait soumis à référendum. En attendant, les mégrétistes ont subi hier, au conseil régional d'Ile-de-France, l'assaut" des lepénistes. Ravitaillés de pizzas et emmenés par Martine Lehideux, ceux-ci ont campé toute la journée dans le hall du bâtiment, à Paris, reprochant au président (PS) de la région, Jean-Paul Huchon, d'avoir laissé les mégrétistes transformer les bureaux du group