Qui a parlé de bric-à-brac? A ceux qui contestent le côté
fourre-tout de sa liste, Robert Hue répond «cohérence». En présentant vendredi, à l'issue d'un comité national, les principaux noms de ses colistiers dans la bataille européenne, le secrétaire national du PCF n'avait que ce mot à la bouche: «Cette liste a une cohérence, et c'est sur la base de cette cohérence que nous pouvons aujourd'hui être optimiste.» Une «cohérence» fondée sur «l'antilibéralisme», seul ciment des candidats, car on y trouve des pro et des anti-Maastrichtiens, des pro et des anti-gouvernement" Parité. En se lançant le pari de la «double parité», autant d'hommes que de femmes, autant de non-communistes que d'encartés, Robert Hue devait aussi éviter l'écueil du clair-obscur, rendant illisible la logique de sa liste. Aussi a-t-il axé ses recherches vers les personnalités du «mouvement social» au sens large. Parmi les éligibles, c'est le cas de Fodé Sylla, président démissionnaire de SOS-Racisme (en 5e position) et Denis Cohen, secrétaire de la fédération CGT de l'énergie et membre du comité national du PCF (13e), sans oublier en deuxième position, juste derrière Hue, Jacqueline Fraisse, ancienne déléguée interministérielle aux droits des femmes du gouvernement Jospin. Plus loin sur la liste, viennent Sophie Thonon, avocate, représentant les familles dans le procès Pinochet (16e), Mickaella Foudjollini, avocate pour la défense des droits des gays et lesbiennes (20e), Stanislas Nordey, patron du théâtre G