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Libération

FN: la bataille des bureaux. Les lepénistes râlent: ils n'ont que 30 m2, et les mégrétistes 100.

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publié le 25 février 1999 à 23h52

Le Front national a les faits d'armes qu'il peut. Celui-ci est

qualifié, sans rire, d'«opération de type marxiste-léniniste», par un collaborateur de Martine Lehideux, présidente du groupe lepéniste (18 élus) à la région Ile-de-France. Il a consisté à occuper, jeudi dernier, jour du meeting de Bruno Mégret à Paris, les locaux de la présidence du conseil régional pour protester contre l'insuffisance de mètres carrés dont dispose le FN. Commentaire de Jean-Yves Le Gallou, président du groupe mégrétiste du FN-MN (18 élus aussi): «Tout ça est pitoyable" Un troupeau de boutonneux s'est installé toute une journée chez Huchon (président PS de la région, ndlr) pour manger des pizzas et boire du Coca.»

Après la scission du FN, Martine Lehideux, sur ordre de Jean-Marie Le Pen, n'a pas voulu rester à l'étage des mégrétistes. Elle a également refusé de s'installer dans un immeuble voisin, comme le lui proposait l'administration régionale. En attendant mieux, elle occupe donc de petits bureaux (30 m2) au rez-de-chaussée de l'immeuble où sont hébergés les groupes politiques. Au troisième étage, Jean-Yves Le Gallou a conservé les 100 m2 du groupe FN qu'il présidait jusqu'alors.

Derrière cette bataille immobilière, se cache une guerre de logistique entre les frères ennemis de l'extrême droite. Durant décembre et janvier, Le Gallou a «offert l'asile politique» à son ami Mégret: ses bureaux ont servi de base de repli pour l'organisation du congrès du FN-MN à Marignane. Face aux «abus et débordem