Blancafort, envoyée spéciale.
C'était vraiment pour le symbole. Philippe Séguin, tête de liste aux élections européennes de la liste RPR-Démocratie Libérale, n'a pas choisi au hasard la destination de son premier déplacement de campagne. Il s'est rendu, hier, à Blancafort (Cher), une commune qui se trouve au centre géographique des pays de la zone euro. Malheureusement pour lui, la pluie était au rendez-vous et il n'a pas pu voir la borne marquant le lieu exact du centre situé dans un champ inondé. Philippe Séguin s'est donc contenté de s'inviter à un thé dansant pour personnes âgées avant de prononcer son premier discours en compagnie de Jean-Pierre Raffarin, vice-président de DL et devant plusieurs centaines de personnes réunies dans le château de Blancafort.
Pied de nez. «Venir ici était comme une sorte de pèlerinage incontournable», a-t-il noté. Décidé à faire une campagne «sans complexes», le président du RPR assume franco sa conversion à l'euro: «Nous voulons que l'euro soit une réussite», a-t-il martelé. Un pied de nez à Charles Pasqua, campé sur son créneau eurosceptique, comme à François Bayrou qui entend incarner le camp des Européens convaincus de droite. Il répond ainsi au souhait de l'ancien président de la République Valéry Giscard d'Estaing qui lui demandait, hier, dans une tribune au Figaro, de faire campagne «sur la ligne médiane de sa liste» et de «s'inscrire dans le mouvement d'évolution du positionnement politique français sur l'Europe». «Nous n'appartenons