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Interview

Antje Vollmer, vice-présidente Grünen du Bundestag. «Nous quittons l'enfermement sur un seul thème, l'écologie».

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publié le 26 février 1999 à 23h54

Bonn, de notre correspondante.

Théologienne de formation, Antje Vollmer, 55 ans, est une figure centrale des Verts allemands. Députée depuis 1983, elle est vice-présidente du Bundestag depuis 1994. Son nom circule aujourd'hui pour être la première verte allemande commissaire européenne lors du renouvellement de la Commission.

Les Verts ont-ils un projet européen spécifique à défendre aujourd'hui?

En Allemagne, les Verts sont le parti qui a été le plus imprégné par la culture de l'après-guerre, qui n'est plus nationale, mais européenne. La mission de notre génération, c'est de rendre l'unification européenne irréversible. Avoir au même moment un Vert ministre allemand des Affaires étrangères, président en titre de l'Union européenne, Joschka Fischer, plus Daniel Cohn-Bendit qui mène en France la campagne pour les européennes, c'est un défi formidable. Qui aurait pu imaginer il y a vingt ans que nous soyons chargés d'une telle responsabilité? Très concrètement, cela signifie que les Verts quittent à jamais leur enfermement sur un seul thème, l'écologie.

L'Europe, nouveau thème central pour les Verts, à la place de l'écologie?

Disons que notre concept de l'écologie s'est considérablement élargi. L'écologie n'est pas seulement la protection de la nature. Il s'agit maintenant de promouvoir des modes de vie, des économies et des politiques durables. Au niveau européen, cela signifie aider ce continent à s'unifier. L'Europe est forte économiquement. Elle s'est beaucoup renforcée sur la