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Libération

Retraites: le grand débat. FO et la FSU piquent une colère. Elles s'opposent à un alignement de la durée de cotisation du public sur le privé.

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publié le 26 février 1999 à 23h53

«C'est une provocation», a hier attaqué Force ouvrière, sitôt son

représentant sorti de la dixième séance de travail de la mission de concertation sur les retraites. Le syndicat rejette donc en bloc les remèdes préconisés par le Commissariat au Plan pour sauver de la faillite le système de répartition. A commencer par la mesure phare: porter à 42,5 ans d'ici à 2 019 la durée de cotisations requise pour bénéficier d'une retraite à taux plein, pour les salariés du privé comme pour les fonctionnaires (Libération du 25 février).

«Les travaux du Plan, fondés sous le seul angle comptable et financier, ne peuvent en aucun cas constituer un diagnostic partagé», déclare FO, qui dénonce au passage une «vision catastrophiste» de l'avenir des retraites. Une indignation que la FSU (Fédération des syndicats unifiés, proche des enseignants) a aussi exprimé au cours de la réunion.

L'enlisement menace. Car dans l'esprit du Commissariat au Plan, le rallongement de la durée de cotisation et l'alignement des conditions de traitement des régimes spéciaux (fonction publique compris) sur le régime général sont des mesures a minima pour qui veut traiter du problème des retraites.

Il n'a d'ailleurs rien inventé. En 1991, dans son livre blanc sur les retraites, Michel Rocard ne préconisait pas autre chose. «Le Plan travaille dans la bonne direction», a souligné hier Jacques Barrot, ancien ministre des Affaires sociales, au micro de RTL. «On peut seulement déplorer le retard pris dans le traitement de ce