Le deuxième congrès de la Fédération européenne des partis verts
s'est ouvert hier à La Villette, à Paris. D'entrée, Dominique Voynet, ministre de l'Environnement, y a clairement assumé le bilan de la majorité plurielle, tout en faisant entendre ce qui l'en différencie: fin du nucléaire et régularisation des sans-papiers. Daniel Cohn-Bendit se montrera, lui, aujourd'hui. Pour faire entendre le credo européen de sa campagne française.
Il est revenu avec quelques vieilles images au fond de ses poches. C'était la mi-novembre. La France débattait alors de ses mutins de la Grande Guerre. Cohn-Bendit, à la tribune de l'assemblée générale des Verts, entonnait Boris Vian et sa lettre au président. La France le racontait converti libéral façon Madelin, il ressortait les barres de fer et la défense du théâtre de l'Odéon un soir de Mai 68. Cohn-Bendit, très sixties, jouait à Dany. Dans les sondages, les jeunes boudaient, sur le mode: «c'est l'histoire de papa-maman». Ses amis reconnaissaient qu'il ne savait de la France que ce que lui en disaient le Monde-Libé-l'Equipe. Il y avait bien des choses à renouer.
Daniel Cohn-Bendit avait tenté de le faire une première fois en 1978, lorsqu'il est autorisé à repasser la frontière. Il achète un camion, une caméra et veut tourner «l'immobilisme français». Il n'est pas allé au bout du voyage. Il lui faudra attendre encore vingt ans, et une campagne électorale, pour réactualiser ses connaissances.
Prêcheur décontracté. Aujourd'hui, le Vert compte tr