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Libération

Les organismes de sondages analysent sa chute. «Son image auprès du public s'est dégradée».

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par Charles SANSORGNÉ
publié le 27 février 1999 à 23h54

Cohn-Bendit principal ennemi de Cohn-Bendit? Depuis un mois, le

leader écologiste fléchit dans les sondages. Dans la dernière livraison de la Sofrès pour les européennes (1), il perd trois points et n'est plus crédité que de 5% des intentions de vote. La semaine dernière, dans un sondage BVA (2), avec un score de 7,5%, il enregistrait une perte d'un point et demi.

Pour Stéphane Zumsteeg, directeur d'Etudes Ipsos, «cette tendance est la conséquence directe de la dégradation de l'image de Daniel Cohn-Bendit auprès du public». En effet, si les opinions favorables sont relativement stables (aux environs de 25%), les opinions défavorables connaissent une hausse très importante, pour atteindre 54%, selon Ipsos, et 60%, selon BVA. D'après l'étude d'Ipsos (3), cette tendance est générale et touche les sympathisants de gauche. Elle se répercute jusqu'aux sympathisants des Verts, qui sont 36% à se défier de leur tête de liste et seulement 48% à lui accorder leur confiance.

La campagne avait plutôt bien commencé pour lui. Selon Stéphane Rozès, directeur de CSA Opinion, le leader écologiste «a bénéficié de la commémoration de Mai 68, ce qui lui a permis de rallier les jeunes, déjà fortement intéressés par les questions environnementales».

«Potentiel mobilisateur». Partie de 22% en septembre, sa cote de popularité Ipsos auprès des moins de 35 ans va culminer à 40% en janvier dernier, pour finalement retomber à 33% en février. «Surtout, poursuit Stéphane Rozès, Daniel Cohn-Bendit élargit l'él