Ça ne s'arrange pas entre Philippe Séguin et François Bayrou. Au

terme d'un échange épistolaire (Libération d'hier), les patrons du RPR et de l'UDF ne sont pas parvenus à se mettre d'accord sur une réunion de l'Alliance pour la France, mardi prochain. En posant comme condition à sa participation l'ouverture d'une «discussion sur une nouvelle tête de liste», Bayrou savait qu'il hypothéquait sérieusement toute chance de rencontre au sommet. «Sur de telles bases, lui a répondu Séguin jeudi soir, notre réunion ne pourrait avoir pour effet que de constater la division de l'opposition ["] Telle n'était pas le sens de ma démarche.»

Chacune des parties campe sur ses positions. Le président RPR refuse de lâcher la tête de liste, tandis que son homologue centriste est bien décidé à faire bande à part dans l'aventure des européennes. Dialogue de sourds, donc.

Philippe Séguin et Alain Madelin estiment désormais avoir apporté la preuve que la responsabilité de la division incombe à l'UDF. «Si ça peut leur faire plaisir" en tout cas, ça ne changera pas les résultats de l'élection», estime un responsable centriste.

Renaud Donnedieu de Vabres (UDF), député d'Indre-et-Loire a jugé, hier, «inacceptables les termes» de la dernière lettre du député des Vosges. «Un code de bonne conduite (entre les deux listes, ndlr) serait le RMI de la crédibilité de la droite», a-t-il noté. «Nous n'avons pas besoin d'un code pour bien nous conduire, a rétorqué un proche du chef de file RPR. Jamais Séguin n'a att