Quelle Europe les socialistes français entendent-ils défendre
pendant la campagne? Ils se sont réunis samedi en conseil national à l'Assemblée pour commencer à trancher la question. Deux textes étaient en lice. Le premier, émanant de la direction, défend l'idée d'une Union, «fédération d'Etats-nations». Le second, une contribution rédigée par les ex-poperénistes et présenté par Alain Vidalies, député des Landes, se prononce sans ambages pour le choix d'«une Europe fédérale pour le socialisme». «Simple question de rythme» pour certains, «choix fondamental de préserver le cadre de la nation» pour d'autres, c'est évidemment le texte soutenu par le premier secrétaire du parti, François Hollande, qui a obtenu la quasi-unanimité des voix. La motion «alternative» d'Alain Vidalies n'en a recueilli que 13.
Officiellement, il n'était pas question d'aborder dans cette réunion l'épineux problème des 87 personnes qui figureront sur la liste pour les prochaines élections européennes et pour laquelle près de 400 candidats se bousculent déjà au portillon.
Pourtant, la composition de la future liste, comme la place réservée à d'autres formations (Parti radical de gauche ou Mouvement des citoyens), ont pesé sur les esprits et la stratégie, des uns et des autres. Pour preuve, le sort réservé aux amendements déposés par les turbulents membres de la gauche socialiste. Ce courant critique vis-à-vis de l'orientation libérale de l'Europe a renoncé à présenter une troisième contribution opposée à la li