En pleine brouille franco-allemande sur l'Agenda 2000, cela ne
pouvait pas plus mal tomber. Mais la rencontre était prévue de longue date. Les socialistes des Quinze se retrouvent aujourd'hui et demain à Milan, en Italie, pour lancer leur campagne européenne" commune. Et adopter le programme supposé sceller leur volonté de batailler à l'unisson pour le scrutin du 13 juin.
«21 propositions pour le XXIe siècle» pour «une Europe de la croissance et de l'emploi», «au service des citoyens», «puissante», «plus démocratique et plus efficace», leur Manifeste, à défaut d'être très ambitieux, a le mérite de marquer la volonté d'agir ensemble de la gauche européenne. Fini le temps où les socialistes du continent pouvaient se plaindre d'une Europe libérale et se défausser sur elle. Onze gouvernements sont aujourd'hui dirigés ou codirigés par les sociaux-démocrates. C'est dire s'il y a, pour eux, sinon obligation de résultat, du moins nécessité de se coordonner pour trouver une cohérence. Il y a «un combat droite/gauche à mener à l'échelle européenne», a assuré samedi François Hollande.
Outre leur manifeste, les socialistes des Quinze vont se mettre d'accord sur un projet de pacte européen pour l'emploi, présenté par le Premier ministre portugais. Antonio Guterres a piloté un petit groupe de travail de ministres de l'Economie et des Finances, dont les cogitations débouchent sur un texte de 9 pages, qui trace «une nouvelle voie européenne» pour la croissance.
Face aux 18 millions de chômeurs