Chalais, envoyé spécial.

C'est parce qu'il voulait renouer le dialogue avec ses concitoyens que le maire d'une petite commune de la Vienne s'est lancé dans une expérience originale de «réunion interactive» où les habitants peuvent influer sur l'avenir de la bourgade. Samedi, c'était la première tentative mettant la technologie au service du dialogue et du débat démocratique.

«Une expérience exceptionnelle», affirme Joël Quemener, maire de Chalais, suite à sa rencontre improbable avec Jean-Pierre Fargette, le directeur d'une société parisienne de communication. «Le concept de "réunion interactive a été développé pour dynamiser les assemblées d'entreprise, exercice assez conventionnel, explique Jean-Pierre Fargette. C'est un outil généralisable qui connaît de nombreuses applications.» 600 habitants. De son côté, le maire, retraité d'EDF âgé de 55 ans, «cherche à créer du lien entre lui et ses administrés». «Déjà, quand je me suis installé ici en 1993, l'absence de dialogue et de convivialité dans la commune m'avait frappé», se souvient Joël Quemener. Membre de la communauté de communes de Loudun, Chalais, 600 habitants, est divisé en sept hameaux, sans bourg-centre, ce qui empêche les habitants de se réunir et de se parler. «Le fonctionnement municipal était plus féodal que démocratique. Depuis 1995, date de mon élection, j'essaie de faire participer les gens à la vie municipale: je tiens régulièrement des réunions publiques et des commissions thématiques, ouvertes à tous, trav