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Libération

Traité d'Amsterdam: les députés avalisent.

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publié le 4 mars 1999 à 0h00

Fin d'un marathon de vingt mois. Hier, par 447 voix pour, 75 contre

et 10 abstentions, les députés ont autorisé la ratification du traité d'Amsterdam. Sur les 15 pays de l'Union européenne, la France arrive bonne dernière. Le texte adopté comprend deux articles. Le premier autorise la ratification proprement dite, une «ratification sans états d'âme», a assuré le ministre délégué aux Affaires européennes, Pierre Moscovici. «Si ce traité n'est pas un bon traité, il est une étape nécessaire de la construction européenne», a observé le rapporteur de la Commission des affaires étrangères, Michel Vauzelle (PS, Bouches-du-Rhône). Quant à Valéry Giscard d'Estaing, il s'est juste permis de rappeler une annotation d'un de ses professeurs «en marge de la dissertation d'un de ses camarades: «"Touffu, diffus, confus, et pourtant incomplet. Tel est bien notre jugement.» Le second article réaffirme la «détermination» de la France de voir réformer les institutions de l'Union européenne avant tout élargissement, afin de rendre son fonctionnement «plus efficace et plus démocratique». Pierre Moscovici a assuré: «Ce ne seront pas que des mots.» Lors de la discussion de ces deux articles, les eurosceptiques, avec un fort bataillon de RPR, ont joué leur dernier va-tout. Le résultat du vote a été sans surprise. Ont voté pour: 213 socialistes, 113 RPR, 63 UDF et 38 DL. Ont voté contre: tous les députés communistes présents (33), de même que 8 MDC et 6 Verts. Ils ont été rejoints par 18 élus RPR, 4