En coulisse, Dominique Voynet ne cache pas sa joie. A Matignon, où l'on gère désormais en direct le dossier de la chasse aux oiseaux migrateurs, on s'achemine doucement mais sûrement vers un compromis identique à celui que la ministre de l'Environnement avait proposé en juin au groupe socialiste de l'Assemblée nationale, juste avant le vote d'une loi prochasse contraire à la législation européenne. «Jospin avait sous-estimé les difficultés juridiques. La solution ne sera pas franco-française mais proposée par la France et validée par l'Europe. Le point d'équilibre sera très proche des positions des protecteurs de la nature face aux chasseurs, qui ont le droit contre eux», estimait hier Lionel Brard, président de France Nature Environnement à la sortie de cette seconde réunion de concertation à Matignon. Validation. Le gouvernement a obtenu hier l'aval des deux parties pour la création d'un conseil scientifique composé d'experts. «Ils se sont enfin entendus sur une source d'expertise commune. L'accord sur les périodes d'ouverture de chasse ne se fera qu'après cette validation scientifique», se félicitait Bettina Laville, conseillère de Jospin en charge de l'environnement. Les experts ont deux mois pour remettre leur rapport. «L'autre avancée, c'est un moratoire sur certaines espèces menacées, expliquait la conseillère, le gouvernement va donc tenir informé Bruxelles de ces pourparlers décisifs qui déboucheront d'ici à deux mois sur des propositions. Elles devront respecte
Les scientifiques promus gardes-chasse.
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publié le 5 mars 1999 à 0h01
(mis à jour le 5 mars 1999 à 0h01)
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