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Libération

Chirac soigne les centristes lyonnais. Il a salué Raymond Barre et la présidente de région, Anne-Marie Comparini.

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publié le 6 mars 1999 à 0h02

Lyon, envoyée spéciale.

Jacques Chirac n'aime pas les bactéries. Surtout celles qui menacent l'opposition. En visite vendredi à Lyon, où il inaugurait le premier laboratoire européen de microbiologie destiné à abriter et étudier les virus les plus dangereux du monde, il a rendu hommage à deux UDF de choix, le maire de la ville, Raymond Barre, et la présidente de la région Rhône-Alpes, Anne-Marie Comparini. C'est l'élection en janvier de cette dernière, en remplacement de Charles Millon, qui avait, un peu plus, affaibli la droite. Opposés à son élection grâce aux voix de la gauche, le RPR et DL s'en étaient violemment pris à la nouvelle présidente centriste. François Bayrou avait profité du conflit pour décider de mener seul une liste aux élections européennes de juin. Le chef de l'Etat n'en a apparemment pas tenu rigueur aux UDF. «Raymond Barre, avec tous ceux qui l'entourent, et tout particulièrement Anne-Marie Comparini, ["] a multiplié le prestige et la puissance scientifique de Lyon, qui devient la biocapitale de l'Europe du Sud.» Et d'ajouter: «Qu'il me soit permis de lui dire que la France est fière de ce que fait Lyon.» Ce n'est pas grand-chose mais ça a suffi à mettre aux anges Comparini: «C'est la première fois que je le rencontre. Il y a 24 adjoints au maire de Lyon et c'est moi qu'il a cité, c'est gentil.» Le président n'en a pas fait plus: pas de pot avec les élus, pas d'entretiens privés. Juste le minimum pour ne pas couper les ponts avec une famille qui sera bi