Ajaccio, envoyé spécial.
A 54 ans, José Rossi tient la forme. Ce jeudi, le coleader de la principale liste de droite pour le premier tour des élections territoriales de dimanche est debout sur une table de café à Ajaccio. L'homme né un 18 juin lance son appel: «On a emmerdé les gens pendant un an! Les gens en ont marre! Alors, s'ils ont envie de continuer à être emmerdés, qu'ils votent Zuccarelli!» le ministre (Parti radical de gauche) de la Fonction publique. L'«emmerdement», c'est ce que d'autres appellent «Etat de droit». «Appliquer la loi, que la Corse ne soit pas une zone de non-droit, nous étions prêts à l'assumer, dit-il aux militants. Hélas! Qu'avons-nous vu? Des gesticulations médiatiques visant à montrer du doigt les Corses comme un peuple de tricheurs, brigands, criminels, les moutons noirs de la République!»
Ça râle à droite. Plus tôt, l'éphémère président de l'Assemblée de Corse, qui tente de retrouver son siège après l'annulation des élections du printemps, expliquait: «La préfecture roule des mécaniques. Cela conduit à un ras-la- casquette. Le préfet se dit: on va montrer tous les jours un responsable de dysfonctionnement dans la société corse. Mais c'est en total décalage avec le problème numéro un de la violence, des meurtres et des attentats!» Remonté, le patron du groupe Démocratie libérale à l'Assemblée nationale assure que, si son camp était au pouvoir à Paris, il dirait la même chose. «Les deux derniers gouvernements de droite n'ont pas mieux réuss