Marseille, envoyé spécial.
Même avion. «Spécialement affrété par l'Alliance», prévient le pilote. Même tribune où se pressent uniquement les élus RPR et DL de la région Paca. Et même slogan: «Pour l'Europe et pour l'union.» Avec Marseille en tête, vendredi, pour le premier des cinq ou six meetings communs de la campagne des européennes du duo Philippe Séguin-Alain Madelin. Un come-back, puisque le président du RPR et son homologue de Démocratie libérale ne s'étaient pas retrouvés sur la même estrade depuis la réunion de Chambéry, le 28 mai 1997, au lendemain du premier tour des législatives anticipées. Les affichettes, avec leurs deux noms, ont été ressorties et mises au goût du jour: aux couleurs de l'Europe, bleu et jaune.
Petite salle. Union, union, derrière Jacques Chirac. Mais petite salle: 1 500 personnes. Plus des dizaines de cornes de brume et des petits drapeaux tricolores pour l'ambiance. Union, union, mais sans l'UDF de François Bayrou, ni Charles Pasqua. Ce qui provoque un peu d'amertume. «Nous sommes au lendemain du traité d'Amsterdam que l'opposition vient d'approuver massivement. La logique de ce vote voudrait que ceux qui ont voté ensemble ce traité aient vocation à faire une liste ensemble», remarque Alain Madelin. Philippe Séguin se montre plus mordant en se moquant de la liste Pasqua: «J'ai cru comprendre qu'elle s'intitulait liste gauche-droite, gauche-droite, gauche-droite, sans que j'aie bien saisi si c'était parce qu'elle voulait nous faire marcher au