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Libération

Une campagne Verte au son du tam-tam.Invité par Dieudonné, Cohn-Bendit tenait réunion en Eure-et-Loir.

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publié le 8 mars 1999 à 0h03

La Haye (Eure-et-Loir), envoyé spécial

C'est bien une ferme et ce sont bien des sons de tambours africains qui s'en échappent. Mais l'ancienne étable reconvertie en salle de spectacle n'est pas celle que l'humoriste Dieudonné avait originellement prévue pour accueillir hier Daniel Cohn-Bendit, qu'il soutient aux prochaines européennes.

La rencontre devait avoir lieu à la ferme de la Moufle, à quelques kilomètres de là. La tête de liste des Verts devait poser la première pierre du Centre européen pour les cultures africaines et sud-américaines. Mais l'ouverture du lieu s'est heurtée à la pétition des habitants du petit village d'Eure-et-Loir où se trouve le bâtiment (Libération du 21 février). 120 signatures qui refusent les nuisances sonores et les jeunes des cités de Dreux éventuellement attirés par l'endroit.

La peur du changement. «C'est avant tout la peur qui les a fait signer, explique Dieudonné. La peur de tout ce qui ne leur est pas familier. Ils veulent que rien ne change. Moi, au contraire, je veux que tout change dans le coin: le racisme et le vote extrême de la région. Evidemment, entre nous, ça ne peut pas coller.» Alors les danseurs de Wallis & Futuna, les chanteurs du Burkina Faso et Daniel Cohn-Bendit se sont repliés sur les locaux de répétitions de l'humoriste. Entre les moments de musique exotique, le leader Vert a manifesté son soutien à l'humoriste. «Les gens ont peur que le monde change, ils ont peur de l'inconnu. C'est la base même du racisme.» Pas questio