Lionel Jospin avait, hier, mille occasions de faire plaisir aux

femmes lors de la réception qu'il a donnée à Matignon pour le 8 mars. Sans doute embarrassé par le trop vaste champ des inégalités, le Premier ministre a préféré égrener un catalogue de bonnes intentions. Face à un millier de femmes, dont Amélie Mauresmo, Miss France 1999 ou Françoise Giroud, Jospin n'a oublié aucun sujet: parité en politique, égalité professionnelle, violences conjugales, campagne en faveur de l'IVG pour septembre" Le tout agrémenté de quelques annonces lancées comme autant de promesses.

Propositions. S'emparant d'un sujet déjà bien ficelé et populaire (lire encadré), il a de nouveau justifié l'inscription de la parité dans la Constitution. Restera à l'appliquer. Il a donc demandé à l'Observatoire de la parité de lui «présenter dans les dix mois des propositions». Avec, en arrière-pensée, une «façon de faire jouer utilement le financement public des partis politiques» pour les contraindre à pousser les candidatures féminines.

Autre sujet d'actualité: le rapport en forme d'éloge au travail féminin que vient de publier le Conseil d'analyse économique. Rédigé par la professeur d'économie Béatrice Majnoni d'Intignano, il affirme, entre autres, qu'«une politique nataliste est une politique féministe articulant famille et activité professionnelle» (Libération d'hier).

Un constat que souhaite reprendre le Premier ministre, ce qui instaurerait un changement de cap d'envergure: «Définir les traits de cette