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Libération

Le Pacs sera dénaturé par le Sénat, mais la droite hésite sur la méthode. Pas de mariage et un enterrement.

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publié le 9 mars 1999 à 0h04

Précision. Jacques Larché, président de la commission des lois du

Sénat, nous demande préciser: «Contrairement à ce qui était écrit hier dans Libération, Guy Cabanel n'a pas été désavoué en séance publique lors du débat sur la parité. Il a présenté au nom de la commission des lois le rapport que celle-ci avait élaboré et qui a été voté en première lecture.»Trois agitateurs sont reçus au Sénat ce matin. Devant la commission des Lois, Elisabeth Guigou (Justice), Bernard Kouchner (Santé) et Christian Sautter (Budget), vont défendre le Pacs au nom du gouvernement, qui, selon Dominique Brayes (apparenté RPR, Yvelines), «dépose actuellement des textes dans l'intention de déstabiliser notre institution». Le Pacs serait donc le troisième volet, après la parité hommes-femmes et le cumul des mandats, de cette vaste opération de déstabilisation du Sénat lancée par Lionel Jospin. La paranoïa se répand à tous les étages de la majorité de la Haute Assemblée, car celle-ci ne maîtrise plus ni la commission des Lois, «Etat réactionnaire dans l'Etat», selon certains, ni ses troupes. Patrice Gélard, le rapporteur (RPR, Seine-Maritime) de la proposition de loi socialiste, n'est pas le seul à se plaindre d'être lâché dans ce débat «comme un parachutiste au-dessus du marais, sans boussole ni radio». Dominique Brayes regrette que les états-majors ne leur donnent aucune stratégie offensive: «Il devient difficile dans ces conditions d'éviter les cavaliers solitaires, ceux qui font désordre.»

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