Toulouse, de notre correspondant.
Dans le petit navire des quatre sénateurs tous socialistes de Haute-Garonne, le sort pourrait tomber sur le plus jeune. Quoi qu'il en soit, l'un d'eux devra faire les frais de l'introduction d'un peu de proportionnelle dans le mode d'élection du Sénat.
«Intérêt général». La très grande hauteur de vue politique de ces élus fait que chacun se déclare partisan de la réforme. «Cela va dans le sens de la modernisation de cette assemblée et donc de l'intérêt général», explique, par exemple, Gérard Roujas, qui fréquente depuis dix-neuf ans le Palais du Luxembourg. Les lenteurs calculées du train sénatorial font aussi que la pilule n'est pas si difficile à avaler: «On a le temps de penser à tout ça, évacue son homologue Bertrand Auban. Les prochaines élections dans le département ne sont jamais qu'en 2007.» Le propos n'est pas spécialement dilatoire. L'opposition départementale, à qui la proportionnelle devrait profiter, prend à peu près les mêmes distances: «D'ici là!", relativise Dominique Baudis, le maire (UDF) de Toulouse. Il y aura eu deux élections municipales, les grands électeurs ne seront plus les mêmes"»
La réforme du mode d'élection des sénateurs ne semble pas menacer les équilibres actuels de la vie politique toulousaine. A un détail près, tout de même: «Si nous ne sommes plus que deux ou trois au lieu de quatre, calcule le sénateur Jean-Pierre Plancade, c'est notre charge de travail qui sera augmentée.» Pour l'heure, les élus PS se son