Les coups fusent au conseil régional d'Ile-de-France, où a lieu
jusqu'à vendredi le débat budgétaire (15 milliards de francs). Coups de poing entre les frontistes Samuel Maréchal (lepéniste) et Philippe Olivier (mégrétiste) qui, mardi, après les crachats, sont passés aux gnons et ont été séparés par des vigiles. Coup politique pour Jean-Paul Huchon (PS), président de l'exécutif, et Manuel Valls (PS), premier vice-président chargé des finances, qui, tard dans la nuit de mardi, ont piégé la droite et fâché une partie de la gauche plurielle en renchérissant sur la baisse de la fiscalité. L'opposition RPR-UDF-DL réclamait une diminution de 5%, Huchon a amené son assemblée à voter 6%. Le contribuable y gagnera une dizaine de francs. Autant dire rien. La Région, elle, n'y perd que 300 millions. Pas grand-chose non plus dans un contexte économique local aujourd'hui très favorable. Le dividende politique promet, en revanche, d'être élevé pour la gauche et le patron de l'exécutif régional. Jean Tiberi et sa récente baisse de 1% des impôts à Paris apparaissent riquiqui.
«L'exemple» de gauche de la fiscalité francilienne ne manquera sans doute pas d'être mis en avant au-delà de la région. Le PS joue au centre. Pour autant, les Verts ont peu apprécié d'être mis ainsi devant le fait accompli. Ils fustigent «la politique des petits pas vers la droite». Leur président de groupe, Christian Brett, dénonce «une gestion à courte vue». En coulisse, plusieurs élus PS s'interrogent «sur la straté