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Libération

En Auvergne, Chirac dans son rôle favori. Mains serrées, conseils avisés et"" un oeil sur la présidentielle.

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publié le 12 mars 1999 à 0h07

Le Puy en Velay, envoyé spécial.

Le piston, c'est tout un art. Un petit coup par ci, un petit coup par là. Et ça fait plaisir. Pour avancer vers la présidentielle, Jacques Chirac n'a encore rien de trouvé de mieux. Question pratique, il fait preuve d'imagination. Hier encore, il n'en a pas manqué en se rendant en Haute-Loire, pour une visite de quarante-huit heures qui l'a conduit d'Yssingeaux au Puy en passant par les bords du fleuve.

Fracture sociale. Le choix de ce département n'est pas innocent. C'est le fief du centriste Jacques Barrot, l'ancien ministre des Affaires sociales d'Alain Juppé. A l'heure où la droite se présente divisée aux européennes, cette virée en province permet au chef de l'Etat de se poser en rassembleur. Et de donner un coup de chapeau au président du conseil général qui, même s'il appuie la liste UDF conduite par François Bayrou, milite activement pour une recomposition de l'opposition derrière le chef de l'Etat. Ce genre de chevaux légers est à caresser. Et Chirac s'y emploie.

Autre avantage de Jacques Barrot, il a mis l'accent dans son département sur la lutte contre la fracture sociale, le développement de l'activité par l'emploi, l'insertion, le tourisme. Du coup, il exhibe comme un trophée les réussites de son département, avec un chômage à 8,2% et un exode rural freiné. «ça fait des jaloux en Auvergne», remarque-t-il à l'adresse du président de la région, Valéry Giscard d'Estaing, qui s'était trouvé une excuse pour ne pas être de la partie, hie