L'alliance du PS avec le MDC continue de faire jaser. Dominique
Paillé, le directeur de campagne de la liste Bayrou pour les européennes, a jugé, hier, qu'elle conduit à une «édulcoration du projet européen de la liste PS». En faveur de sa thèse, le fait que début mars, les socialistes européens dont François Hollande, premier secrétaire du PS Français adoptaient un manifeste en vue du scrutin du 13 juin, où ils confirmaient leur attachement au «passage à la majorité qualifiée là où cela est souhaitable» lors des votes des conseils des ministres de l'Union. Problème: l'accord signé lundi entre François Hollande et Jean-Pierre Chevènement, qui feront liste commune aux élections européennes, insiste sur la règle de l'unanimité qui «doit être maintenue chaque fois qu'est en jeu un intérêt vital» de la France. Certes, le document PS-MDC rappelle «l'usage de la majorité qualifiée là où cela est souhaitable» mais il y a comme un air de contradiction entre les deux textes paraphés par François Hollande. Le premier secrétaire du PS s'en est défendu, mercredi, précisant que la règle de l'unanimité, résultait «du compromis de Luxembourg de 1966. La règle de l'unanimité demeure en application aujourd'hui et elle le demeurera encore demain, pour tout ce qu'on appelle l'intérêt vital». Cela ne convainc guère l'UDF qui estime être désormais «la seule véritable liste pro-européenne» au scrutin du 13 juin. Qualificatif que lui dispute Daniel Cohn-Bendit. Selon lui, l'accord PS-MDC démo