La bataille a tourné à la guerre éclair. Et s'est soldée par la
victoire sans appel des «petits Brutus» sur les «petits César». Dans leur grande majorité, les jeunes pousses frontistes ont abandonné Jean-Marie Le Pen pour rallier Bruno Mégret. L'âge du nouveau chef, résumé par le slogan «Mégret l'avenir», la haine du gendre, Samuel Maréchal, marié à Yann Le Pen, qui a gardé sept années durant le contrôle du Front national de la jeunesse (FNJ) avant de passer la main en février, et le lent noyautage qu'y a entrepris Mégret depuis trois ans, autant de facteurs qui ont conduit la jeunesse d'extrême droite à basculer vers le «maire consort» de Vitrolles.
Le physique et le mental. En fait, c'est d'abord la radicalité de son discours qui l'a séduite. Pressenti comme directeur national du FNJ mégrétiste, XX(1) prône un «retour aux sources» qui veut rompre avec les «opérations de communication de Maréchal»: priorité donnée à la formation idéologique parce que «s'instruire, c'est se préparer à vaincre» , organisation de «camps-écoles» en plein air mais à huis clos, alternant enseignement doctrinal et entraînement physique, etc. Il entend surtout fédérer tout ce que l'extrême droite juvénile compte de militants les plus radicaux. «Avec Maréchal, le FNJ n'envisageait pas d'autre place dans la jeunesse nationaliste qu'hégémonique. Nous, nous voulons travailler avec tout le monde», résume XX.
A 26 ans, ce jeune homme à qui Mégret a confié une petite société d'édition qu'il a créée il y a