Rennes, de notre correspondant.
Depuis sa condamnation mardi dans l'affaire du sang contaminé, Edmond Hervé ne s'est guère donné le temps de souffler. A peine rentré de Paris, il était à pied d'oeuvre pour reprendre le rythme stakhanoviste de ses activités de premier magistrat de Rennes, une responsabilité confiée durant son absence à son premier adjoint, Martial Gabillard. Dès jeudi soir, le député-maire a retrouvé le contact du public lors d'une réunion de quartier pour la présentation du projet de budget municipal. Le pas alerte, bien que toujours un peu raide, la mine détendue, l'ancien secrétaire d'Etat à la Santé était à l'heure au rendez-vous (20h30) pour serrer les mains d'une vingtaine de rennais, apparemment acquis à la cause de la municipalité, et adresser ici ou là un mot amical. Pudeur bretonne? Respect de l'épreuve traversée par l'homme? Personne ne fait allusion au procès qui vient de se dérouler. Devant l'assemblée clairsemée, le maire écoute l'exposé de son adjoint aux finances. Arrive l'heure du débat. Un couple de retraités s'inquiète de l'omniprésence de sans domicile fixe accompagnés de chiens dans le centre-ville. Edmond Hervé en appelle à la «responsabilité des uns et des autres». Est ensuite abordée la question du Val, le métro automatique, qui représente le plus gros projet de la ville de Rennes, et dont le tunnelier a été immobilisé ces dernières semaines.
«J'ai été très pris pendant trois semaines, plaisante le maire de Rennes, et il semble que le