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Libération

La droite en tète, les nationalistes en forme. José Rossi (DL) espère être réélu président de l'assemblée corse.

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publié le 15 mars 1999 à 23h56

C'est un succès nationaliste, même si le ministre de l'Intérieur

estime avec aplomb que les Corses «ont marqué leur rejet de l'action clandestine et de la violence armée». La liste Corsica Nazione, proche des clandestins du FLNC-Canal historique, a obtenu, hier au second tour des élections territoriales en Corse, 16,76% des suffrages. Jolie victoire, puisque la liste la plus radicale, menée par Jean-Guy Talamoni, avait déjà doublé son score de l'an dernier et rassemblé 10,41% des voix au premier tour, le 7 mars. En dépit des luttes fratricides, l'essentiel des 23,5% de voix nationalistes, dispersées sur cinq listes au premier tour, se sont concentrées sur Corsica Nazione, qui devient aujourd'hui, avec 8 sièges au lieu de 5, le pivot de toute refondation nationaliste. «Le gouvernement doit entamer un dialogue immédiat avec l'ensemble de la communauté corse», a d'ailleurs aussitôt déclaré Me Talamoni. La droite et la gauche institutionnelles, en revanche, font grise mine et confirment l'effritement du premier tour. La droite devrait, une fois encore, pouvoir diriger l'assemblée corse, mais les négociations vont être infiniment délicates.

Revers. Les deux forces politiques traditionnelles espéraient, à tort, que la mobilisation leur profite au premier chef. L'abstention avait atteint un sommet au premier tour (42,71%), elle n'était plus que de 32,52% hier. Selon les résultats définitifs (1), la liste menée par Jean Baggioni (RPR) et José Rossi (DL) a obtenu 27,28% des voix, cont