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Libération

Bayrou prêche l'Europe aux convertis bretons. Le président de l'UDF a lancé sa campagne européenne.

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publié le 16 mars 1999 à 0h09

Saint-Brieuc, envoyé spécial.

Tout est histoire de symbole, tant la concurrence est rude à droite. Tête de file de la liste UDF, François Bayrou a choisi la Bretagne pour démarrer hier sa campagne européenne, sur cette «terre qui s'est prononcée massivement pour Maastricht» et qui «a fait que la France a répondu oui» à l'euro. Comme quoi, même s'il «refuse toute polémique» avec Philippe Séguin, ex-apôtre du non, il est toujours prêt à donner un coup de griffe pour faire entendre sa différence. D'ailleurs, à Brest puis sur la jetée d'Erquy, il en a remis une louche: «Nous avons l'intention d'avoir l'Europe heureuse, positive et concrète. Il y en a a beaucoup qui l'ont triste, subie.» Là encore, Dieu reconnaîtra les siens.

Porte-avions. François Bayrou n'oublie pas non plus qu'il a été ministre de l'Education. Arrivé à Brest, avec Jean-Louis Borloo, député-maire de Valenciennes, il s'est empressé d'aller visiter un institut de formation d'apprentis, où il a réclamé que chaque étudiant fasse un cursus de six mois dans un pays de l'Union. Et puis, comme l'arsenal est en ébullition à cause des suppressions d'emplois, il n'a pas craint d'affirmer: «Il faut un deuxième porte-avions. Mais il ne peut pas être français, il doit être européen.» Dans le domaine des promesses électorales, difficile de faire plus gros.

Après le Finistère, les Côtes-d'Armor où le président de l'UDF a assisté à la vente à la criée des coquilles Saint-Jacques dans le port d'Erquy. Face aux pêcheurs qui se lam