Philippe Séguin a fait un rêve: que la liste RPR-Démocratie
libérale, qu'il conduira au scrutin européen du 13 juin, soit «une véritable équipe de France pour la Coupe d'Europe». Filant lourdement la métaphore footballistique, il a souhaité hier, lors d'une conférence de presse avec Alain Madelin dans la brasserie parisienne l'Européen, que leur équipe soit «offensive, séduisante, généreuse et dotée d'une bonne technique ["] apte à jouer collectif, à saisir toutes ses chances, en un mot apte à gagner».
Transfuges. Leur liste sera composée sur le principe d'une quadruple parité (hommes-femmes, députés sortants et nouveaux candidats, parité régionale, équilibre entre le RPR, d'une part, DL et indépendants, d'autre part). Alain Madelin a précisé que cette liste «resterait très tard ouverte», espérant attirer, jusqu'au dernier moment, des transfuges centristes.
Car le duo a encore en travers de la gorge la décision de François Bayrou de conduire une liste séparée. «Nous sommes la liste des trois quarts de l'opposition», a ironisé Alain Madelin. Le patron des gaullistes n'a pas pu s'empêcher de se moquer de son adversaire UDF: «Qu'on n'attende pas de nous de savants exposés philosophiques sur le fédéralisme ou le souverainisme.» Et d'ajouter: «On se perdrait en conjectures sur les raisons qui les ont poussés à faire bande à part, si on n'avait pas mieux à faire.»
Les présidents du RPR et de DL ont préféré décliner leur plate-forme: «un contrat de législature» destiné, selon eux, à co