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Libération

Paris, Marseille et Lyon campent sur leur pouvoir central. Tiberi, Gaudin et Barre s'opposent à la réforme du statut de leurs villes.

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publié le 19 mars 1999 à 0h12

Les maires des trois plus grandes villes françaises ne veulent pas

d'une éventuelle réforme de la loi PML (Paris-Marseille-Lyon). Et histoire de se faire entendre, Raymond Barre, Jean-Claude Gaudin et Jean Tiberi ont tenu hier une conférence de presse commune à l'Hôtel de Ville de Paris, pour dire qu'ils rejetaient les propositions avancées par la gauche de revisiter la loi du 31 décembre 1982. Les trois maires voient dans ces projets «les germes d'un éclatement» de leur commune. «Nous ne voulons pas d'une transformation de l'arrondissement en établissement public car cela aboutirait à un démembrement de la ville», a plaidé Raymond Barre, le maire (apparenté UDF) de Lyon, en se référant à une proposition de loi élaborée par les socialistes parisiens. Caricature. Présenté il y a quelques semaines à la presse, le texte n'a pour l'instant été déposé ni devant l'Assemblée nationale ni devant le Sénat. Le PS parisien voulait organiser une concertation avec les élus socialistes de Lyon et de Marseille, avant d'aller de l'avant. Mais les trois maires n'ont pas attendu pour monter au créneau. Parfois jusqu'à la caricature, tel Jean-Claude Gaudin, maire (DL) de Marseille, qui suspecte la gauche de vouloir «aller chercher sur le tapis vert ce qu'elle n'a pas obtenu par les urnes». Mélangeant les textes et les époques, il a rappelé qu'en 1982 Gaston Defferre, ministre de l'Intérieur, s'était servi de la loi PML pour organiser un redécoupage électoral de Marseille afin de conserver la m