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Libération

La garde chiraquienne lâche Roland Dumas. Il pourrait annoncer aujourd'hui sa mise en congé.

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publié le 23 mars 1999 à 23h57

Roland Dumas vacille. Si bien qu'à en croire certains de ses

proches, il pourrait annoncer aujourd'hui sa mise en congé de la présidence du Conseil constitutionnel. Les amis de Jacques Chirac étaient pourtant jusqu'à présent les meilleurs défenseurs de l'ancien ministre des Affaires étrangères, mis en examen dans l'affaire Elf. Mais, depuis dimanche, ils le canardent avec constance. Hier, c'est Jean-Louis Debré qui est monté à l'assaut. «Je souhaite que Roland Dumas montre son sens de l'Etat», a déclaré à Libération le président du groupe RPR à l'Assemblée nationale, d'ordinaire bien informé sur les positions de l'Elysée. Jusqu'ici, il avait toujours brandi le respect de la présomption d'innocence. Concertation orchestrée. La veille déjà, Philippe Séguin avait rejoint ses homologues de l'UDF et de Démocratie libérale, François Bayrou et Alain Madelin, pour demander le départ du président du Conseil constitutionnel. Samedi, Christian Poncelet, président (RPR) du Sénat, était aussi sorti du mutisme. «S'il y a une surenchère pour demander le départ de Dumas, c'est peut-être parce que l'Elysée l'a lâché», expliquait hier un responsable de la rue de Lille. Autant de signes, en effet, qui montrent que la concertation a bien fonctionné dans le mouvement gaulliste" Et que la ligne chiraquienne a changé: après les nouvelles révélations de Christine Deviers-Joncour, l'attentisme n'est plus de mise.

C'est donc bien d'un tournant qu'il s'agit. Officieusement, au RPR, on ne mise plus un k