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Libération

Le Pen se rend au Parlement armé jusqu'aux dents. Un arsenal a été découvert dans sa voiture par la police belge.

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publié le 24 mars 1999 à 0h16

Embuscade mégrétiste ou guet-apens «mondialiste», pour Le Pen, par

les temps qui courent, les sujets d'inquiétude ne doivent pas manquer. C'est sans doute pourquoi, même pour aller assister à une séance plénière du Parlement européen, le président du FN se déplace armé jusqu'aux dents" Lundi soir, 22 heures, quai aux Briques, dans le centre de Bruxelles. Attiré par une Peugeot 605 en stationnement dont la vitre avant droite est brisée, une patrouille de police s'en approche et ouvre le coffre. A l'intérieur, un fusil à pompes, deux gilets pare-balles, 50 cartouches 38 spécial, deux grenades lacrymogènes, un «spray» au poivre, une grande matraque télescopique et un détecteur de radar!

Plateau d'huîtres. Les flics patientent une demi-heure et voient arriver Jean-Marie Le Pen, son chauffeur et son garde du corps, Thierry Légier, qui viennent d'avaler un plateau d'huîtres dans un grand restaurant de Bruxelles. Dépourvu de sa carte de député européen, le président du FN et ses deux acolytes sont priés de venir s'expliquer au commissariat. Thierry Légier en profite pour remettre aux forces de l'ordre le Smith & Wesson 357 Magnum qu'il porte sur lui. Couvert par son immunité parlementaire, Le Pen n'est pas interrogé. Rapidement relâché, il est raccompagné jusqu'à son hôtel.

Un hic. Auditionné, son garde du corps endosse la propriété de l'arsenal avant d'être relâché, avec le chauffeur, au cours de la nuit. Le hic, c'est que le permis de port d'armes de son revolver est périmé depui