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Libération

La droite attaque Aubagne de front. Bernard Deflesselles racole les voix mégrétistes et lepénistes.

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publié le 27 mars 1999 à 0h18

Marseille, de notre correspondant.

Il se dit «modeste et serein». «On s'est appliqué, je crois qu'on va y arriver», annonce Bernard Deflesselles. Le candidat de la droite unie, sorti du premier tour en ballottage favorable, à la législative partielle d'Aubagne-La Ciotat, se voit déjà, dimanche soir, député de la 9e circonscription des Bouches-du-Rhône. Ce serait historique: le PCF tient les lieux depuis trente-sept ans. «Les gens en ont marre, ils veulent que ça change», assure-t-il. Cette fois, selon lui, ça ne devrait pas se jouer à vingt voix, comme lorsque son adversaire communiste, Alain Belviso, a été élu le 27 septembre dernier, avant de se voir invalidé pour «fraude organisée». Non, le patron du groupe UDF à la Région Paca, avec 39,84% des voix au premier tour, prévoit une victoire «avec bien plus que 200 voix d'avance», amplifiant le premier tour où, il a distancé Belviso (32,76%) de sept points. Pour ce faire, le challenger libéral a, cette semaine, mis en veilleuse le thème de la fraude, qu'il avait martelé auparavant. «Là-dessus, les gens ont tranché dimanche», dit-il. Si ça lui a bien profité, en le propulsant devant le PCF, pour la première fois depuis trente-sept ans, il faut reconnaître que les communistes n'ont pas été sanctionnés, malgré neuf mises en examen et l'incarcération des deux plus hauts responsables administratifs de la mairie PCF d'Aubagne. Du coup, le candidat (DL) de l'Alliance «s'occupe plutôt de mobiliser les abstentionnistes».

Dimanche matin,