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Libération

Elections européennes. Le PS met de l'ordre dans ses troupes.Les courants ont fait vivre à Hollande ses premières affres de campagne.

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publié le 29 mars 1999 à 0h19

François Hollande connaîtra-t-il enfin les délices d'être le

premier? Lui qui a mis tant de temps à se convaincre du bien que pourrait faire à sa notoriété naissante la conduite de la campagne européenne des socialiste, a passé le week-end à comprendre qu'on peut s'y faire mal. En marge de sa convention Nation-Europe à Paris, le PS faisait d'ultimes corrections à sa liste pour les élections européennes. Le premier secrétaire a donc fait quelques tours dans la grande salle de la Mutualité pour se faire voir des militants et des caméras, puis a disparu dans les étages, où on se livrait au jeu cruel des chaises musicales. «Je n'aime pas ça», maugréait-t-il. Normal, pour qui a toujours fui le conflit. Cahier de doléances. Il s'est fait coincer en bas d'un escalier par une délégation de Rhône-Alpes furibarde de ne pas voir son champion figurer parmi les éligibles. Il a bien vu que ses voisins de bureau, membres de la direction du PS, boudaient parce qu'il ne leur a pas trouvé davantage de place. Il a subi la pression des fabiusiens qui trouvaient les leurs pas assez bien placés, comme il a entendu les sarcasmes de la vieille garde jospiniste qui trouvait, elle, que le premier secrétaire cajolait trop les amis de Laurent Fabius. Il a fallu, après moult interventions ­ dont celle de Martine Aubry ­ sauver la place du constitutionnaliste sortant Olivier Duhamel. Enfin, la tête de liste connaît par coeur la petite histoire pas glorieuse qui poursuit le numéro 9, Gérard Caudron, maire