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Libération

Le Pacs revient affronter l'Assemblée. Le PS avance , cette fois, uni, la droite fait face dans le désordre.

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publié le 30 mars 1999 à 23h57

Ultime provocation? «Le gouvernement a inscrit ce texte durant la

semaine sainte, ce qui a une signification pour les catholiques. Mais, la semaine suivante, c'est la résurrection et ils déchanteront», menace Christine Boutin. Après son essorage au Sénat, le Pacs revient ce matin en seconde lecture à l'Assemblée, sans la députée des Yvelines. «A sa demande», elle n'interviendra pas au nom de son groupe. Le Palais-Bourbon ne revivra ni la folle journée du 9 octobre, qui avait vu le texte rejeté faute d'une majorité de gauche, ni le show interminable (cinq heures) de la madone anti-Pacs du 3 novembre.

A gauche, les états d'âme automnaux se sont évaporés. «Le groupe est enthousiaste», note avec un petit sourire Patrick Bloche, rapporteur de la proposition de loi. Directement géré par Matignon et le ministère de la Justice, le Pacs est devenu, selon l'entourage du Premier ministre, «un enjeu politique majeur sur lequel nous sommes pieds et poings liés avec notre majorité». La majorité silencieuse qui s'était sentie exclue du débat à l'automne est rassurée. Jean-Marc Ayrault, le président du groupe socialiste à l'Assemblée, soupire d'aise: «L'automne a été pénible, il fallait que je trouve un compromis au sein du groupe. Les choses ont considérablement évolué dans l'esprit des députés et au sein de l'opinion publique.»

«La totale». La semaine dernière, les députés socialistes ont avalé sans un hoquet la suppression de l'article 10, celui des fratries, qu'ils avaient introduit en pre